Une famille autour du monde
 

VOYAGES AU LONG COURS

 Amérique du Sud 2002-2004
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Fenêtre sur les Andes (Argentine)

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Le 23 décembre 2002, de Ushuaïa (Argentine)
 

Bonjour tout le monde

LA CARTE

Vendredi 13 décembre 2002 - Commodoro Rivadavia (Argentine)

Otaries près de Rada Tilly Depuis maintenant deux semaines, nous sommes dans la région de Commodoro (sur la côte atlantique, vers 46° de latitude sud). Il y a neuf ans, déjà, nous avions passé un certain temps juste à côté, à Rada Tilly. C'est une station balnéaire dotée d'une immense plage déserte hors saison... et de véritables champs de moules ! L'endroit faisait partie de nos "bonnes adresses" et nous avions bien l'intention d'y repasser quelques jours. Du coup, nous avons cherché ici quelqu'un qui puisse nous fabriquer une petite banquette pour remplacer le siège passager. Mais attention : pas n'importe quelle banquette ! Il fallait aussi qu'elle soit réversible (pour pouvoir s'asseoir face à l'arrière du véhicule) et qu'on puisse l'allonger complètement pour faire un lit supplémentaire. Là, j'arrête tout de suite ceux qui s'imaginent qu'un troisième petit Clerfeuille est en route : il n'est pas question d'agrandir la famille ; ce sont les enfants qui grandissent ! Et Elisa ne pourra pas utiliser longtemps son lit actuel, puisqu'il ne mesure même pas 1,20 m de long. Le nouveau couchage, lui, sera assez grand pour un adulte : cela nous permet de voir venir...
Bref, nous avons effectivement trouvé quelqu'un pour nous fabriquer ça. Nous devions l'avoir en trois jours... et cela fait deux semaines aujourd'hui. Bon, il faut dire que Rémi est intervenu plus d'une fois pour faire modifier la structure !
Entre-temps, nous avons retrouvé la famille de Français rencontrée sur la péninsule Valdes. Nous avons même passé cinq jours ensemble, au bout de la plage de Rada Tilly. Les enfants étaient ravis ! Quant aux parents, entre les centaines de moules ramassées et les bouteilles de vin argentin (à partir de 0,50 € la bouteille), ils se sont régalés jusque tard le soir tous les soirs. Il faut dire que la nuit ne tombe déjà que vers 22h. En plus, la météo est avec nous : il n'y a pas trop de vent et la Patagonie est en train de battre des records de chaleur. Près de 35°C aujourd'hui. Pauvre de nous...

Lundi 23 décembre 2002 - Ushuaïa (Argentine)

Dix jours à peine depuis le début de ce message et la température a bien chuté. C'est vrai que nous avons aussi avalé près de 10° de latitude sud : cela se sent ! Depuis trois jours, nous sommes en Terre de Feu et au plus chaud de la journée le thermomètre ne dépasse guère les 15°C. Un bel été, en somme ! Pourtant, Ushuaïa se révèle un endroit plus agréable que dans notre souvenir. Il y a neuf ans, nous nous étions gelés dans la 4L. Cette année, dans le fourgon doté d'une isolation à toute épreuve et d'un chauffage qui démarre au quart de poil, nous gardons des températures intérieures très supportables : rarement moins de 15°C le matin au réveil. Un vrai bonheur ! Surtout que le cadre est toujours aussi beau : montagnes enneigées, eaux sombres du canal de Beagle, journées qui n'en finissent pas... A 1h du matin, il y a toujours quelques lueurs à l'horizon et à 3h, le jour commence à se lever.
Près d'un tronc pétrifié Depuis notre départ de Rada Tilly (avec le nouveau siège !), nous avons longé la côte atlantique, sur la Route 3. Les enfants se sont plutôt bien partagé la nouvelle place à l'avant. Finalement, Samuel aime autant rester derrière et jouer avec sa Game Boy. Cela dit, il en a quand même profité.
Au passage, nous nous sommes arrêtés au monument national des bois pétrifiés. Au milieu d'un semi-désert, des troncs sont étalés par terre. Le plus grand doit mesurer 2,50 m de diamètre sur près de 30 m de long. Un monstre ! Dire qu'il y a 150 millions d'années, une forêt d'arbres de plus de 100 m de haut couvrait la région... Nous sommes arrivés sur le site le matin, vers 9h30. Il n'y avait personne. Juste un renard qui se promenait sur le parking et une demi-douzaine de guanacos qui flânaient entre les troncs. Un régal ! Après la balade sur le site, il n'y avait plus un, mais deux renards en goguette. Bon, il y avait aussi un camion plein d'Allemands... Mais cela n'a pas empêché Samuel d'approcher les bêtes à quelques dizaines de centimètres. En fait, il s'agissait de la mère et de son petit (déjà grand). La mère est habituée à l'homme depuis sa tendre enfance et vient même manger dans la main. Elisa, de son côté, s'amusait avec le fils du guardaparque. Elle ne baragouine que quelques mots d'espagnol mais se débrouille très bien comme ça. Samuel préfère la compagnie des animaux. Chacun sa personnalité !
Ensuite, nous avons rejoint la Route 3 : Puerto San Julian, puis Río Gallegos où nous sommes arrivés juste à temps pour le feu d'artifice annuel de l'anniversaire de la ville. C'était à minuit et il faisait un froid de canard. Heureusement, nous avions trouvé où nous garer de façon à tout voir depuis le fourgon. Cela a quand même du bon de voyager avec son véhicule !
A Ushuaïa Le long de la route, il y a bien sûr des centaines de moutons. Mais aussi énormément de flamands roses (dans de petits étangs dont nous n'avions gardé aucun souvenir), des guanacos, des nandous et même quelques renards. Sans parler des lièvres et des multiples espèces de canards que Rémi espère toujours attraper à la fronde. Elisa, qui a toujours aimé manger, prend des réflexes de chasseur. En voyant un gros canard, sa première phrase est : "Qu'il est mignon..." et sa deuxième : "On pourrait le tuer pour le manger !"
Depuis notre arrivée en Terre de Feu, nous avons croisé beaucoup de voyageurs. En fourgon, à moto, à pied, en vélo... Très peu de voiliers, par contre : nous avons juste repéré un pavillon hollandais. Nous avons aussi retrouvé Jean-Claude et Cécile avec les deux filles. Autant dire que la soirée d'hier a encore été bien arrosée. Un bon malbec argentin se trouve à moins de 2 € ; un EXCELLENT malbec (le plus cher) coûte à peine 6 €. Quoi ? Le champagne aussi ? Bon, d'accord : un très bon Chandon (de chez Moët et Chandon) n'atteint même pas les 5 €. Bref, nous nous préparons des fêtes de fin d'année mémorables.
Les enfants ont l'air d'apprécier cette nouvelle vie. Elisa est ravie de se faire des copains sur tous les terrains de jeu et de découvrir de nouvelles choses. Il n'y a pas longtemps, elle nous a dit : "C'est trop bien, le voyage : on voit plein d'animaux !" Samuel se régale à approcher les animaux de plus en plus près et commence à s'intéresser sérieusement à la pêche. L'idée que ce voyage puisse durer est bien ancrée dans sa tête. Il m'a déjà demandé comment on ferait pour l'école si ça durait plus d'un an. L'idée de faire son CM2 de la même manière n'a pas eu l'air de le traumatiser. Pourtant, ce n'est pas rose tous les jours ! Car si l'école ici ne dure que quatre heures, ce sont des heures intensives. Comme il dit : "En quatre heures ici, j'ai l'impression de travailler plus qu'en une journée entière à l'école !"
Enfin, pour l'instant, ce sont les vacances. Alors, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter à tous, où que vous soyez, éparpillés sur notre bonne vieille Terre, un très joyeux Noël et un excellent début d'année 2003. N'oubliez pas de rêver et comme dit Samuel : "Restez zen !"

Rémi - Flo - Samuel - Elisa

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