Une famille autour du monde
 

VOYAGES AU LONG COURS

 Amérique du Sud 2002-2004
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Fenêtre sur les Andes (Argentine)

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Le 12 août 2004, de Trébas (France !)
 

Bonjour tout le monde

Nous vous avions laissés la dernière fois à Dakar... Que tout cela semble donc loin aujourd'hui ! Nous avons en effet regagné nos pénates depuis dix jours et le quotidien nous a déjà rattrapés, insidieusement caché dans les multiples formalités administratives liées au retour après une longue absence. Nous le savions avant. Nous savons aussi qu'il va falloir rester vigilant si nous ne voulons pas que cette belle aventure s'oublie trop vite... et nous ne le voulons pas ! Il y a encore beaucoup à partager et nous ne manquons pas d'idées pour améliorer et compléter notre site. Mais maintenant plus que jamais il va falloir y consacrer une partie de nos nuits...
En Mer du Nord... Dès le 5 juillet, nous nous trouvions au large des côtes françaises. Le lendemain, en fin de soirée, nous croisions la route des multiples navires qui relient Calais à Douvres. Et pour la première fois depuis bien longtemps, à la radio on s'exprimait en français.
Première escale en Mer du Nord : Tilbury, sur la Tamise, à quelques dizaines de kilomètres de Londres. Les journées sont tout à coup devenues à rallonge, nous sommes donc bien en été. Mais il pleut et vente à décorner les boeufs. Ce qui ne nous empêchera pas d'aller faire un tour à terre. Effort récompensé : nous trouverons des mûres le long du chemin !
A Hambourg, nouvelle escale. Les immenses pales d'éoliennes chargées au Brésil descendent. Les "petites" Volkswagen et Fiat aussi. Elles sont remplacées par des modèles haut de gamme (Volkswagen et BMW) et de vieilles voitures d'occasion qui vont alimenter les marchés du sud (voir notre Arrêt sur image : la valse des voitures).
A Anvers, dernière escale (la plus longue) avant l'arrivée au Havre, le mouvement s'accentue. Le bateau se vide littéralement de ses véhicules neufs et se charge d'épaves en plus ou moins bon état. Une partie de l'équipage change aussi. Et on refait tous les pleins. Carburant, nourriture, lessive : tout y passe. Le moteur du Grande Francia ne consomme pas moins de 75 tonnes de carburant par jour. Le plein est fait une fois par rotation, soit tous les 50 jours environ. C'est donc une péniche entière qui se déverse dans les soutes.
Dans l'écluse François 1er, au Havre Enfin, le 13 juillet, après le petit déjeuner, nous voilà au large du Havre. Le pilote ne viendra pas avant la fin de la matinée. Nous avons donc tout le temps de ramener au fourgon la plupart des bagages qui ont émigré vers les cabines au cours de ces quatre semaines de mer. Sauf que le niveau 6 (dans lequel se trouve notre VW Syncro) est bientôt fermé à clé et scellé : la France est déclarée en niveau 2 de sécurité (risques d'attentats) et tout doit être verrouillé.
Amarrés à 14h, nous ne pouvons même pas aller sur le pont en attendant l'arrivée à bord de l'agent Grimaldi : ici aussi, tout est fermé. Nous voilà emprisonnés à l'intérieur ! Heureusement, ce ne sera que pour quelques heures. Les membres d'équipage, eux, sont consignés à bord tout le temps que va durer l'escale : on leur interdit carrément, toujours pour questions de sécurité, de quitter le port.
Cette fois, nous sommes prêts : l'agent Grimaldi nous a remis le courrier contenant les documents d'assurance pour le fourgon, nous avons salué tout le monde et réintégré notre véhicule. Derniers signes de la main... Nous voilà sur le quai. Un docker nous indique vaguement la sortie du port. Nous nous préparons à affronter une fouille en règle (puisqu'il y a, semble-t-il, tant de problèmes de sécurité en France !) mais c'est sans avoir dû marquer le moindre arrêt que nous nous retrouvons bientôt dehors. Samuel et Elisa ont du mal à s'y faire :
- Ça y est, on est en France ?
Eh oui, nous sommes en France. Nous arrivons même juste à temps pour les festivités du 14 juillet ! Ce soir, pour célébrer ce retour, ce sera feu d'artifice sur la plage d'Etretat, avec une famille d'amis de la région.
Ensuite, c'est un tour de France d'un genre particulier qui commence : nous sommes les seuls concurrents et il n'y a rien à gagner, mis à part le plaisir des retrouvailles, de nouvelles rencontres et la solution à nos problèmes avec notre ordinateur portable. Notre première étape a lieu en effet en région parisienne, dans les locaux de Toshiba. Nous y remettons la machine défaillante et l'énumération de nos soucis ne laisse guère de doutes à notre interlocutrice : il faut la changer ! Ce sera chose faite huit jours plus tard : nous recevrons un A60 flambant neuf. Merci Toshiba.
A la maison, dans un nuage de poussière Plus loin, nous faisons enfin la connaissance de Caroline et Yannick (voir dans nos sites à visiter). Nous nous suivons mutuellement depuis plusieurs années, les uns rêvant devant le site des autres et vice-versa. Aujourd'hui, fini le contact virtuel et nous avons l'impression de nous retrouver face à d'autres nous-mêmes, tant nos aspirations sont identiques.
Ensuite, il y a les retrouvailles avec une copine de fac plus ou moins perdue de vue depuis seize ans, une partie de la famille (les jeunes mariés, eux, sont en voyage de noces), la marraine de Rémi, des amis en tous genres et les fidèles Bruno et Nadine sans lesquels nous aurions eu bien du mal à voyager en toute sérénité. Qu'ils soient ici encore une fois remerciés...
Enfin, le 2 août, c'est la dernière étape : ce soir, nous dormirons à la maison. A cinquante kilomètres de là, la gendarmerie nous arrête pour un contrôle de routine. Les fonctionnaires sont au nombre de deux. Le plus jeune est d'une agressivité qui devrait être inacceptable. Nous avons beau être en règles, il ne nous laisse manifestement partir qu'à contrecoeur, à la demande de son collègue. Pour un peu, nous aurions l'impression de revenir en Guyane !
Maintenant, la vie reprend son cours, petit à petit. Dans le village, on nous a fait fête. Les souris, elles, se sont régalées en notre absence. Il faut nettoyer, ranger... mais nous prenons aussi le temps de descendre à la baignade et la porte est toujours ouverte, car l'important n'est décidément pas dans le matériel.
Grosses bises à tous et bonne fin de vacances !

Rémi - Flo - Samuel - Elisa

Carnets de route    Le 30/06/2004