Une famille autour du monde
 

MISSIONS HUMANITAIRES

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 Angola 1996-1998

À Colombo

Compteur visiteurs

 

Le 06/07/2001 : une fin de mission amère

Eh bien voilà, c'est notre dernière après-midi au bureau... et nous sommes vraiment pressés de partir ! L'atmosphère est devenue invivable. En bref, Manuel a fini par montrer son vrai visage, celui qu'on soupçonnait depuis quelques mois, à savoir que c'est un manipulateur de première catégorie, qui s'avère être largement responsable des décisions aberrantes qui ont été prises en termes de ressources humaines ces derniers mois...
Revenons un peu en arrière. Le 20 mai, Manuel arrivait à Paris. Le 30, on nous annonçait que la remplaçante de Rémi ne venait pas. Apparemment, "on" en discutait depuis 10 jours. Coïncidence ? Manuel se trouvait à Paris depuis 10 jours exactement et il était contre la venue d'Elisabeth depuis le début, sous prétexte qu'avec un bébé de 4 mois à l'époque, elle ne serait pas assez disponible pour faire des visites terrain. Ensuite, ce logisticien qui arrive en formation longue durée (alors qu'il n'y a personne pour le former...) c'est certainement aussi à son instigation. Il m'en avait beaucoup voulu quand j'avais dit à Paris que le Sri Lanka n'était pas le meilleur endroit où envoyer un couple d'homosexuels. D'après lui, même si c'est un délit, ça ne pose pas de problème : notre ONG serait suffisamment intouchable pour que personne n'ose s'en prendre à eux... C'est un peu léger comme raisonnement de la part de quelqu'un qui est en charge de la sécurité de l'équipe, mais bon !
Fête de départ avec le personnel Les deux Australiens sont donc arrivés jeudi dernier. Stephen a commencé sa passation avec Marina. Harry s'est retrouvé livré à lui-même puisque son travail est censé être organisé par le futur chef de mission... qui n'arrive que fin août ! Rémi finissait ses visites terrain et de toutes façons personne ne lui a jamais dit qu'il devait faire une passation avec lui. Au contraire, Manuel lui avait demandé de prolonger de deux mois pour faire une passation avec le futur chef de mission !
Au bout de quelques jours, Stephen et Harry finissent par décider de s'en aller. Car eux aussi ont été baladés par Paris. Ils voulaient une mission tranquille, sur laquelle ils pourraient être tout le temps ensemble. Au début, on leur a donc dit qu'ils ne pouvaient pas venir ici et on les a aiguillés sur l'Arménie. Puis, finalement, deux jours avant l'avion (c'est une manie !) on leur a dit que ça n'allait pas parce qu'en Arménie il fallait parler français. Par contre, le Sri Lanka était devenu beaucoup plus calme... Contrairement à ce qu'on nous avait dit, ils n'ont donc jamais exigé quoi que ce soit. Question : pourquoi nous a-t-on laissé croire l'inverse ? Et ce matin, nouveau coup de théâtre : Stephen et Harry ne sont pas partis... Finalement, ils acceptent la mission.
Parallèlement à tout ça, il s'avère que depuis son retour de France, Manuel s'est lancé dans une écoeurante campagne de diffamation à notre égard. En face, il est resté sympa jusqu'à mardi soir. Dans notre dos, il a raconté les pires horreurs. Il essaie aussi d'influencer le staff local, qui, heureusement n'est pas dupe (même si certains lui lèchent un peu les bottes et disent "amen" à tout ce qu'il dit). Il influence à fond les nouveaux arrivés. Eva, avec qui j'avais de bons contacts jusqu'à aujourd'hui, me fait la gueule depuis ce matin. C'est bien simple : aujourd'hui, les expats du bureau agissent exactement comme si nous étions transparents !
Du coup, notre pot de départ se fait à la maison et seul le staff local est invité. Manuel, nous n'avons vraiment plus aucune espèce d'envie de le voir. Quant aux autres, il les a tellement endoctrinés que ce n'est même pas la peine d'essayer de redresser la barre... Il y a quelques mois, on avait su qu'une pédiatre péruvienne avait refusé la coordination médicale à Colombo, parce qu'elle avait déjà travaillé avec Manuel et ne voulait surtout pas renouveler l'expérience. A l'époque, on n'avait pas bien compris. Maintenant, je réagirais pareil. Sous ses airs facile à vivre se cache une vraie langue de vipère...
Inutile de dire qu'une fin de mission pareille nous laisse un sacré mauvais goût dans la bouche. Jouer les fusibles pour les conneries des autres, ça n'a rien de gratifiant. En plus, comme Paris a une confiance totale en Manuel, c'est forcément nous qui avons tort ! Le debriefing s'annonce musclé...

Sri Lanka 2000-2001    Le 24/06/2001