Une famille autour du monde
 

MISSIONS HUMANITAIRES

 Sierra Leone 2005-2006
 Sri Lanka 2000-2001
     Le 17/08/2000
     Le 01/09/2000
     Le 06/09/2000
     Le 24/09/2000
     Le 27/09/2000
     Le 05/10/2000
     Le 22/10/2000
     Le 06/12/2000
     Le 07/12/2000
     Le 04/01/2001
     Le 14/01/2001
     Le 04/02/2001
     Le 04/03/2001
     Le 23/03/2001
     Le 24/03/2001
     Le 07/04/2001
     Le 07/05/2001
     Le 22/05/2001
     Le 26/05/2001
     Le 11/06/2001
     Le 24/06/2001
     Le 06/07/2001
 Angola 1996-1998

À Colombo

Compteur visiteurs

 

Le 17/08/2000 : de Trébas à Colombo

Déjà une semaine que la famille est de nouveau réunie. C'est fou ce que le temps passe vite ! Il faut dire que nous avons eu besoin de plusieurs jours pour nous remettre du voyage... Mais revenons à Trébas, le lundi 7 août. Ce matin, Samuel, Elisa et moi avons fait le tour de tous les voisins pour dire au revoir. Cet après-midi, Hélène a gardé les enfants et le miracle s'est produit : j'ai réussi à tout finir ! La maison est propre, rangée, l'éectricité est coupée, le circuit d'eau purgé, les bagages sont prêts... À 20h15, Hélène tourne la clé dans la serrure et empoche le trousseau qu'elle et Jean-Pierre vont garder pendant notre absence. Il n'y a plus qu'à partir.
Les enfants savent, bien sûr, que nous allons rejoindre Rémi. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd : en arrivant à la gare d'Albi, Elisa me demande déjà où il est ! Dire qu'il va encore falloir patienter plus de deux jours...
Jusqu'à Brive, le train de nuit qui nous emmène à Paris joue àl'omnibus. Arrêts fréquents, attente pour les correspondances... Les petits sont tout excités à l'idée de dormir dans les couchettes et ne s'endorment finalement que vers 23h. Huit heures plus tard, nous débarquons à Paris-Austerlitz, pas vraiment frais. Elisa regarde partout sur le quai et questionne : "il est où, papa ?" Elle a de la suite dans les idées, cette petite ! Après, c'est la découverte du métro, ce drôle de petit train qui roule sous terre... Trois stations, juste ce qu'il faut pour finir de se réveiller. À cette heure-ci, les couloirs sont déserts. Nous sommes les seuls passagers à descendre de la rame.
Première chose à faire : rejoindre l'hôtel où on nous a réservé une chambre pour y déposer les bagages. Ensuite, petit déjeuner pour tout le monde. Et petite marche jusqu'aux bureaux de notre ONG où nous allons patienter dans une salle de repos jusqu'à 10h.
Zoé est la première personne que je vois en arrivant. Elle gère, entre autres, les billets d'avion. En l'occurrence, elle me donne mon planning pour les 24h qui viennent. Le taxi pour l'aéroport est prévu mercredi à 13h. D'ici là, je dois voir (ou revoir) tout un tas de gens. Karin, chargée des ressources humaines mais infirmière de formation, va me parler de mon contrat et me faire la première injection de vaccination contre l'encéphalite japonaise. Diane, chargée de la santé des expatriés, va me parler de prophylaxie contre le paludisme, surtout pour les enfants. Carla, de la communication, va me rappeler que le témoignage fait partie intégrante de notre travail et que rien ne vaut un bon petit papier du terrain avec quelques photos pour faire ouvrir le porte-monnaie des donateurs... Eric, mon contrôleur de gestion, que j'ai vu deux jours pleins deux semaines plus tôt, va juste m'offrir un café qui sera plus que bienvenu. Annie devrait passer une demi-journée à me parler de la gestion du personnel national, mais la présence des enfants va considérablement écourter la chose. Quant au responsable des ressources humaines pour toute l'ONG, il veut juste me rencontrer une petite heure pour me connaître, savoir d'où je viens, comment je suis arrivée là, comment je vois mon travail d'administrateur, et patati et patata. Après, il n'y aura plus qu'à passer dire bonjour à Pierre, l'assistant du responsable de programme. Rien que ça ! Pourtant, ça fait bien un mois et demi que j'ai prévenu Karin : avec les enfants, il ne faut pas compter pouvoir travailler ! Je suis venue seule à Paris deux semaines plus tôt, justement pour éviter tous ces rendez-vous de dernière minute. Mis à part Eric, personne n'avait compris...
Mercredi, 13h. Le taxi est à l'hôtel. C'est un fourgon 9 places. "Avec les ONG, on se méfie : il y a toujours une quantité astronomique de bagages !" Emmanuelle, une chirurgienne de la mission qui vient de passer des vacances en France, part avec nous.
Fatigués et bercés par la route, Samuel et Elisa s'endorment. C'est toujours ça de pris ! Samuel se réveille juste avant Roissy. Un sourire extasié illumine son visage encore endormi en voyant tous les avions... Après, c'est l'enregistrement des bagages, le contrôle des passeports, l'attente en salle d'embarquement. Les enfants ne tiennent plus en place : "notre" avion est là, devant nous, derrière les vitres. Qu'est-ce qu'on attend pour monter dedans ?
Enfin, à 15h30, c'est le décollage. Vol sans histoire jusqu'à Dubaï, où nous atterrissons à 22h30 (0h30 locales). Les enfants n'ont dormi qu'une heure : l'escale va être difficile... Car elle doit durer trois heures ! Finalement, il est 2h du matin (heure française) quand nous décollons de nouveau. Pour Colombo, cette fois. Les enfants s'endorment très vite et vont dormir jusqu'à l'arrivée. Quant à moi, je ne vais guère somnoler qu'une heure. Il faut dire que le vol n'en fait que quatre.
Quand nous atterrissons à Colombo, il est 10h. Mais pour nous, il est seulement 6h et la nuit a été franchement courte. Les enfants sont exténués et moi, je ne vaux guère mieux. Elisa pleurniche sans arrêt et refuse de marcher. Samuel me suit, le regard vide, comme un automate... et ce n'est pas fini ! Il faut encore remplir les fiches d'immigration, faire tamponner mon passeport, récupérer les bagages, passer la douane, attendre dehors le taxi envoyé par le bureau de Colombo. La chaleur et l'humidité nous tombent dessus... Encore une heure de route (pendant laquelle les enfants vont de nouveau dormir) et nous voilà à Kinsey Terrace. Le taxi s'arrête. Samuel et Elisa se réveillent. Elisa est bien trop fatiguée pour demander encore où est Rémi. Samuel se plaint qu'il a trop chaud. Ils n'ont pas envie de bouger. Mais quand Rémi apparaît, ils trouvent tout de même la force de se jeter dans ses bras. "Papa !" Enfin...

Sri Lanka 2000-2001    Le 01/09/2000