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 Angola 1996-1998

À Colombo

Compteur visiteurs

 

Le 01/09/2000 : visite guidée de la maison

Parlons un peu de la maison que Rémi a trouvée... Ceux qui auront la curiosité de regarder un plan de Colombo trouveront facilement notre quartier : nous habitons dans une petite rue en impasse qui donne sur l'extrémité nord-est de Bauddhaloka Mawatha, une grande avenue qui est dans l'axe sud-ouest/nord-est, à mi-hauteur sur un plan général de la ville. Quant à la maison, c'est bien simple : elle est superbe. Bon, comme la plupart des maisons de Colombo, le terrain est complètement entouré de murs (2m de haut environ). Ça permet de se sentir chez soi, sans être vu par les voisins ; mais ça a le gros inconvénient de limiter l'aération. Souvent, on voit bouger les feuilles des arbres, à 4 ou 5 m du sol, mais dans le jardin il n'y a pas le moindre souffle d'air.
Quand on arrive, une grande porte coulissante permet de rentrer la voiture dans un petit patio (environ 8m de long sur 7m de large) en partie couvert. Eh oui, il pleut souvent ici ! La maison est en forme de L : sur la droite du patio et devant. La porte d'entrée est immense (1,20m de large, 2m de haut, le sommet arrondi) et sculptée : deux oiseaux entrelacés en bas, une rosace à hauteur d'homme et une frise de fleurs tout autour.
Le patio On entre dans le salon, qui occupe à lui seul une branche entière du L. Environ 5m de large, 7m de long (la largeur du patio) et 5m de haut (deux niveaux). Il est climatisé, mais en général on se contente du ventilateur qui se trouve au plafond. Et on ouvre toutes les portes : celle d'entrée et deux portes-fenêtres (en face) qui donnent sur le jardin.
Dans la deuxième branche du L, il y a une chambre, une salle d'eau avec WC, une chambre de bonne (2m sur 1,50m !), la cuisine, une chambre pour un éventuel gardien (toute petite aussi) et une petite pièce qui sert en fait de couloir entre le salon et la cuisine et qui ouvre directement sur le patio.
Dans le salon, un escalier mène à l'étage. Le palier est ouvert. Lorsqu'on s'y trouve, on a donc un point de vue imprenable sur le salon. À l'étage, il y a trois chambres, une salle d'eau avec WC et une salle de bain avec WC. Les enfants occupent une chambre, nous en utilisons une autre et la troisième est aménagée en bureau. Les deux que nous occupons et celle du rez-de-chaussée sont climatisées. Il n'y a pas encore de lit double dans la chambre du rez-de-chaussée mais cela ne saurait tarder. Avis aux amateurs : ceux qui voudront nous rendre visite pourront être logés sans problème !
Le jardin (sur l'arrière) fait toute la largeur de la maison (une douzaine de mètres) sur 10m environ. Les trois murs sont peints en vert clair et il y a des arbustes plantés tout autour. Ajoutez à cela quatre ou cinq bananiers (dont un qui porte un régime qui ne devrait pas tarder à mûrir), un immense cocotier et deux énormes manguiers. Les arbres étant judicieusement plantés sur les bords du terrain, il reste suffisamment d'espace pour installer une table en plastique avec quatre chaises et pour jouer au ballon. Un vrai petit coin de paradis...
Bon, le jardin d'Eden est soudainement devenu beaucoup moins accueillant le jour où j'ai vu un serpent tomber d'un arbre. Et pas n'importe quel serpent ! Un "rat's snake", comme on les appelle ici (parce qu'ils se nourrissent essentiellement de rats). Entendez par là un animal jaune clair, de deux mètres de long et d'un diamètre de 7 ou 8 cm. Elisa faisait la sieste. Samuel et moi nous trouvions près d'une des portes-fenêtres du salon quand nous avons entendu un bruit qui nous a fait regarder dehors : le serpent venait manifestement de tomber d'un arbre sur le sommet du mur du fond. Il a longé ce mur sur quelques mètres avant de disparaître de l'autre côté, chez des voisins. Inutile de dire que j'ai quand même vite fermé les portes !
L'escalier qui mène à l'étage Les Sri Lankais ne sont pas du tout inquiétés par ce genre de choses. Le serpent en question, nous a-t-on dit, n'est pas dangereux. Cela signifie qu'il n'est pas venimeux (en tout cas, pas mortel) ; cela ne veut pas dire qu'il ne mord pas... Honnêtement, il m'a quand même fallu quelques jours avant d'oser remettre les pieds dans le jardin. Depuis, on a badigeonné le haut des murs de pétrole : il paraît que les serpents ne le supportent pas. Cela dit, j'ai de toute façon pris l'habitude de toujours bien regarder où je mets les pieds. Les enfants, eux, n'ont absolument pas été traumatisés. Samuel guette les arbres tous les jours : il rêve de revoir un serpent tomber ! Quant à Elisa, ce qui l'a fait pleurer, c'est que, comme elle dormait, elle n'a pas vu le serpent...
En dehors de ça, Colombo est une ville très agréable, où on a plaisir à se promener. Pour les déplacements, dans la journée, quand Rémi travaille, on utilise les "touk-touk" (three-wheelers en anglais, auto rickshaws en Inde) : un avant de scooter, deux roues à l'arrière, une petite banquette et une mini-carrosserie par-dessus. Étroits comme tout, ces engins se faufilent partout. Ils ne sont pas d'une stabilité absolue mais les enfants les adorent. C'est vrai que c'est rigolo comme tout.
On a déjà fait quelques balades dans Colombo. Notamment sur Cinnamon Gardens, un grand parc qui se trouve pas très loin de la maison. Le week-end, il y a un marché aux plantes et beaucoup de gens viennent y pique-niquer. Il y a aussi des jeux pour enfants : balançoires, toboggans, cages à écureuils... Certains sont cassés, mais il en reste assez pour amuser tout le monde.
Chaque week-end on va aussi faire des courses au marché. Les fruits sont superbes et vraiment très bons. Le riz est omniprésent. Les épices aussi. Elisa a un succès phénoménal. Tout le monde veut lui parler, la toucher. Elle le supporte d'ailleurs assez mal ! Quelquefois, aussi, on lui donne quelque chose : une banane, un avocat, des noix de cajou... Manifestement, les enfants blancs attirent la curiosité. Cela dit, Samuel n'intéresse pratiquement personne. Parce que c'est un garçon ? Parce qu'il est plus grand ? Allez savoir. Le summum a été atteint un dimanche après-midi, à Cinnamon Gardens : plusieurs personnes nous ont demandé de poser avec elles pour la photo de famille ! Je ne parle même pas de notre visite au zoo : on avait carrément l'impression d'être des animaux échappés de leur cage...

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