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La vie en France (2009-2010) et à Haïti
 
Le 7 septembre 2009

Bonjour à tous !

Début d'une nouvelle année en France. La quatrième consécutive. Du jamais vu depuis le début de notre vie commune.
Le lycée Lapérouse d'Albi Comme des millions d'autres jeunes, Samuel et Élisa ont fait leur rentrée. Sans stress particulier puisqu'ils connaissaient déjà leurs établissements respectifs. Certes, il y a des changements (de camarades, de professeurs...) mais pas démesurés. En 5ème, Élisa commence le latin. Option que Samuel a conservée en 1ère S, en plus de la section européenne anglais.
Rémi aussi a repris le chemin des écoles : associations de parents d'élèves, conseils d'administration... Quant à Flo, elle continue d'affiner son écriture par le biais de nouvelles. Objectif : la parution d'un recueil en 2010.
D'ici là, nous vous souhaitons une excellente rentrée à tous.
À bientôt

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 29 décembre 2009

Bonjour à tous !

Bonne Année 2010

En 2010, foin des artifices !

2009 laissait espérer du neuf. Y en a-t-il eu ? Certainement.
Pas toujours dans le sens escompté, mais du neuf, assurément !
En 2010, si l'on pariait plutôt sur soi ?
Sur plus de vérité et moins de consommation ;
   sur plus de sincérité et moins de compétition ;
      sur plus de profondeur et moins de parti pris ;
         sur plus de douceur et moins d'envie ;
            sur plus d'entrain et moins de mépris ;
               sur plus de lien et moins d'oubli ;
                  sur plus de partage et moins de défiance ;
                     sur plus de courage pour combattre l'indifférence...

Liste non exhaustive, bien sûr ; à vous de la compléter !

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 26 janvier 2010

Bonjour à tous !

Vous avez forcément entendu parler du tremblement de terre qui a eu lieu à Haïti le 12 janvier. Comme vous, nous avons vu les images à la télévision. Et comme pour vous, notre vie a continué, entre le suivi scolaire des enfants, les travaux dans la maison, ceux de l'écrivain public biographe...
Jusqu'à ce coup de fil nous demandant de partir pour Haïti.
Pas question d'emmener les enfants, cette fois. Pas question non plus de les laisser seuls en France. Difficile pour moi de lâcher sans prévenir et la cyber-base et mes clients. Rémi, par contre, pouvait faire une pause. Façon de parler, bien sûr !

Départ confirmé le 18 au soir. Le lendemain, juste le temps de faire deux rappels de vaccin et de préparer les bagages avant de filer à Albi pour le train. Jeudi, décollage pour Saint-Domingue, où le logisticien s'est mis au travail : journée d'achats en tous genres avant de rejoindre le reste de l'équipe à Port-au-Prince par la route.
Les communications ne sont pas régulières : juste un mail de temps en temps, quand il y a un ordinateur de libre. Voilà ce qu'écrivait Rémi dans le dernier :

« Une petite secousse avant-hier, une autre plus faible encore hier soir... La terre tremble tous les jours.
Après-demain, je vais essayer de dégager une voiture et un camion de l'ONG qui sont bloqués sous les décombres. J'essaierai de ne rien me prendre sur la tête, promis.
Il faut retrouver un nouveau bureau et une nouvelle maison. Ceux d'origine sont détruits.
Dans la ville, c'est un paysage de désolation à tous les coins de rue. Les bâtiments se sont écrasés comme des mille-feuilles. Ça sent la mort à tous les coins de rue. Les gens barrent les rues la nuit et couchent dehors. Dans chaque jardin, il y a des tentes et des bâches pour abris. Les espace vides comme les stades, les parcs publics, les terrains non-construits sont des camps de déplacés... »


Voilà. Pas plus pour l'instant, mais sûr qu'il n'a pas le temps de chômer !
Le reste de la famille se porte bien et s'organise, donc pas de souci.
À la prochaine,

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 2 février 2010

Bonjour à tous !

Rien qu'une petite semaine depuis la dernière mise à jour, mais vous êtes déjà plusieurs à demander des nouvelles d'Haïti, alors on va accélérer un peu le rythme !
Rémi a pu nous téléphoner dimanche, mais la communication n'était vraiment pas bonne. Restent les courriels... et les photos. Extraits :

Le 27
Le bureau est en partie détruit et les appartements où logeaient les expats sont vibrés. Il faut que je retrouve rapidement un bureau fonctionnel et des logements.
Deux étages écrasés Le problème, c'est qu'avec l'arrivée de quelques 150 ONG et les 10.000 Américains présents (12.000 supplémentaires sont prévus) les prix flambent. D'autant plus que les maisons en bon état sont rares. Il faut aussi que je commande des stocks de médicaments et des véhicules car 4 ou 5 médecins et infirmières devraient arriver d'ici une semaine ou deux.
Les journalistes du monde entier se sont donné rendez-vous ici et on croise des équipes de télévision à chaque coin de rue, ce qui a pour effet d'énerver la population : ils se sentent comme des animaux au zoo et préfèreraient voir arriver l'aide. Du coup, les journalistes s'équipent de gardes armés pour tourner leurs images.
Du béton réduit en poussière Les Américains créent des incidents en faisant des largages de vivres et les gens se lynchent mutuellement pour avoir leur part...
On espère juste que la pluie ne vienne pas trop tôt.
J'ai pu sortir des décombres les deux camions des cliniques mobiles, ainsi qu'une voiture de ville. Je suis toujours vivant et les véhicules n'ont pas de dégâts. Les décombres s'étaient accumulés autour mais pas dessus. Par contre, il reste toujours une voiture qui est vraiment SOUS les décombres. Elle y restera car tout le toit touche l'assise des sièges !

Le 28
Demain, je dois aller voir un entrepôt pour pouvoir stocker des médicaments. Il y en a 110 palettes, données par l'association Tulipe, à partager avec d'autres ONG.
En train de déblayer Il faut aussi que je trouve un bureau dès que possible. Nous sommes actuellement logés dans le lycée français de Port-au-Prince : une salle de classe nous sert de maison et de bureau, mais le problème, c'est que le personnel local ne peut pas y venir.

Le 30
Tiens, peint sur une brouette poussée par un pauvre hère sur un marché : « twavaye ran lib » (le travail rend libre)....
En ville, j'ai vu un corps posé à côté d'un tas d'ordures. Il n'était manifestement pas mort depuis longtemps et avait les mains attachées dans le dos. Règlement de compte... Ça faisait bizarre de le voir près des poubelles, comme une chose dont on se débarrasse.
J'ai trouvé de la place dans un collège pour faire un bureau commun avec deux autres ONG : dix salles de classe et une cour de récré de 3000 m2. Accessible par camion. Télécom Sans Frontières nous installe les réseaux, EDF un groupe électrogène. Restent les toilettes à réhabiliter.
Notre maison bureau au lycée français Il me reste encore à trouver une maison. On vient de m'en proposer une (sept chambres) à 10.000 USD par mois ! Il faut que je me dépêche car du monde arrive et je n'ai rien pour les loger.

Le 31
Ce matin, réunion de coordination médicale. Résultat des courses, on lance une campagne de vaccination (rougeole, tétanos) sur le quartier de Martissant (200.000 personnes). À gérer à trois puisque la chef de mission, l'admin et le log-siège rentrent mardi. Je n'avais pourtant pas besoin de travail supplémentaire !
Bon, on va passer à table (du cabri en ragoût).


Voilà. Pour le reste, les photos parlent d'elles-mêmes, mais – hormis le bureau bricolé avec du matériel scolaire et la moustiquaire de Rémi – vous avez déjà tout vu à la télé !

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 10 février 2010

Bonjour à tous !

Si, comme de plus en plus de monde, vous vous demandez quand Rémi pense rentrer en France, ne cherchez pas la réponse dans ce qui suit : il n'en sait rien ! Extraits...

Le 4
Seules quelques ruelles sont encore bloquées par des décombres. Les bulldozers, pelleteuses pioches et massettes résonnent dans tous les quartiers (engins de chantier sur axes principaux, centre ville et quartiers chics, outils manuels ailleurs).
Les gens parlent de rester dans la rue jusqu'au 23 février car une radio a annoncé le 22 janvier que la probabilité pour qu'il y ait un nouveau séisme supérieur à 7 sous un mois était de 25%. Du coup, ils sont persuadés qu'il n'y aura plus de risque après le 22/02...

Le 5
L'administratrice et la chef de mission sont parties mardi en break pour trois semaines. Le support logistique du siège est rentré définitivement le même jour. Et c'est qui qui se retrouve avec trois casquettes : c'est Bibi.
Immeuble à moitié détruit Des nouvelles de la campagne de vaccination rougeole, rubéole, diphtérie et tétanos : il faut immuniser toute la population à risque car la promiscuité et la pluie annoncée peuvent déclencher rapidement des épidémies. J'ai une semaine pour programmer ça. Comme le docteur de l'équipe part en break mardi prochain, on se retrouve à deux expats pour tout préparer.
Nous sommes toujours dans une salle de classe du lycée français, mais il faut que l'on ait quitté les lieux le 17 (Sarkozy est annoncé ce jour-là). Les militaires peuvent rester, pas les ONG.
À la résidence de l'ambassadeur, le parc est rempli de tentes de Français qui n'ont plus de maison. Eux peuvent rester le 17, mais le 18, dehors.
Dans le parc du lycée, il y a aussi un hôpital de campagne, avec blocs chirurgicaux et technologie de pointe, géré par des militaires français. Un bateau hôpital mouille au large de Port-au-Prince et il y a eu jusqu'à vingt rotations d'hélico par jour pour transférer les patients qui avaient des traumatismes nécessitant des examens avec du matériel non-déplaçable. En ce moment, il y a une baisse d'activité. Les chirurgiens sont venus me voir pour me demander où ils pouvaient trouver des patients. Sarkozy arrive : il faut remplir les chambres pour les caméras. Mais le 20 février, l'hôpital ferme...
Terrain de foot-ball transformé en camp de déplacés Sinon, la terre tremble tous les deux jours en moyenne. De petites vibrations rapides qui s'accélèrent et qui nous font courir dehors, à poil, au milieu de la nuit... Pas trop dangereuses pour l'instant.
Ce matin, un cadavre finissait de brûler sur le bord de la route. Ils ne sont plus identifiables et quand les gens qui déblayent les gravats découvrent un corps, ils le brûlent pour éviter les épidémies.

Le 7
Deux jours à courir d'un bout à l'autre de la ville pour décharger 4 containers 40" pleins de médicaments qui nous ont été donnés. Médicaments dont nous n'avons pour ainsi dire aucune utilité... Si : 500 kg sur les 40.000 reçus. Et la plupart périment en mars.

Le 9
On a fini de débarrasser l'ancien bureau cet après-midi. On aménage le nouveau demain matin, pour un mois (minimum) chez les bonnes soeurs.
On devrait emménager dans la nouvelle maison d'ici une semaine, dix jours. Et on devrait se faire virer du lycée d'ici la fin de la semaine. Bref, a priori, il y a un gap de trois à cinq jours où l'on risque de se retrouver à la rue.
Sinon, un nouvel expat vient d'arriver hier.


Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 17 février 2010

Bonjour à tous !

Quelques extraits de courriels reçus cette semaine :

Le 11
4 h de sommeil il y a trois nuits, 3 h il y a deux nuits et 7h la nuit dernière...

Le 15
Pour la visite de Sarkozy, les gendarmes ont changé. Ceux d'avant passent sous le statut de Casque Bleu et restent jusqu'en juin. Ils sont contents car depuis un mois, ils ne sont pas sortis du lycée. On leur faisait leurs achats de bière, rhum (Barbancourt 5 étoiles, 8 ans d'âge) et cigarettes pour qu'ils puissent survivre...
Cet après-midi, un hélico Puma a atterri sur le terrain de foot du lycée. On avait laissé une fenêtre ouverte et quand on est rentré, il y avait une couche de feuilles mortes et de poussière phénoménale dans la salle de SVT !
Demain, les chiens sniffeurs d'explosif vont faire le tour du lycée. Ensuite, on aura droit à la garde présidentielle et au GIGN qui vont investir les lieux.

Le 16
Tiens, hier, j'ai resserré ma ceinture d'un cran. Mission d'urgence, mission de disette.
Sarkozy passe demain à 7 h 45. J'ai choisi de quitter les lieux à la même heure.


Voilà ! Comme vous voyez, la fatigue commence à se faire sentir ; le temps passé à donner des nouvelles diminue (il faut bien dormir un peu quand même) et la visite présidentielle ne facilite pas les choses. Cela dit, l'équipe a quand même eu l'autorisation de rester dans le lycée jusqu'à ce que la maison soit libre. Il a juste fallu changer de salle de classe pour être moins visible.
À part ça, Rémi va aussi bien que possible. Attendant quand même avec impatience quelqu'un pour le remplacer.

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 25 février 2010

Bonjour à tous !

Extraits des courriels de cette semaine :

Le 19
Maison : le contrat a été signé hier. On devrait emménager ce week-end.
En cours de démolition Je suis maintenant le vétéran de la mission : l'infirmière qui était arrivée avec moi est partie cet après-midi.
Nous sommes relégués au fin fond du lycée. Une salle de SVT avec paillasses, lavabos et squelette nous sert de bureau ; une autre salle, contigüe (avec le même mobilier), sert de dortoir.
Deux nouvelles expats sont arrivées aujourd'hui : une infirmière pour remplacer celle qui vient de partir et une responsable de programme développement communautaire.

À démolir aussi Le 21
Depuis hier soir, on loge dans la maison. Chacun sa chambre : ça change ! On n'a plus Hector, le squelette de la salle de SVT pour nous tenir compagnie...

Le 23
Début de la campagne de vaccination.
On espère avoir trouvé un log transport (pour la gestion de la flotte de véhicules) et un log appro (pour le suivi du log achat, maintenance et coursier).

Le 24
Avant-hier, deux secousses. Une vers 3 h du matin : magnitude 4,6 ; durée 6-8 secondes. Pas très frais, je n'ai même pas sauté du lit. Je me suis levé tranquillement et le temps d'ouvrir la porte, c'était déjà fini.
La valse des brouettes L'autre secousse, vers 11 h du matin. J'étais au bureau. En un quart de demi-seconde, j'ai bondi dehors avec le staff local. Une fois à l'extérieur, on s'est tous mis à rire comme des fous. Ça permet de décompresser !
Hier, encore une secousse vers 1 h 30. Magnitude 7 selon une radio ; 4,3 « seulement » selon une autre. Épicentre à 35 km. Toujours est-il que je ne l'ai pas sentie. Je devais être dans un sommeil profond. Une demi-heure plus tard, encore une secousse. Les filles ont fini la nuit dehors dans les tentes. Moi, j'étais tellement crevé que j'ai dormi d'une traite jusqu'à 7 h 00.
Rien cette nuit.
De vraies tentes pour s'abriter Je crois qu'on est à 50 répliques d'après une radio locale et 130 d'après RFI. L'une doit compter les secousses ressenties, l'autre celles enregistrées par un sismographe !
Les gens pensaient rentrer dans leur maison le 23. La secousse de 1 h 30 du matin leur a appris ce qu'était une probabilité....


Voilà ! Comme vous pouvez voir sur les photos, les camps s'organisent. De vraies tentes sont arrivées. Pas pour tout le monde encore, mais ça avance.
Du côté du déblaiement, ça bouge aussi. Pelle, pioche, masse, brouette, tractopelle : tous les moyens sont bons pour démolir et évacuer les gravats.

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 7 mars 2010

Bonjour à tous !

Pas beaucoup de courriels ces derniers jours. Juste quelques infos en vrac.
Merci Skype !

– L'administrateur par interim s'est fait agresser par un homme armé à la sortie de la banque. Heureusement, plus de peur que de mal : il n'y a pas eu de blessés et l'argent n'a pas été volé. Voilà ce qui se passe quand on ne suit pas les recommendations sécurité du coordinateur logistique !
– La chef de mission et l'administratrice sont rentrées de leurs trois semaines de vacances. La semaine prochaine, c'est au tour du médecin de rejoindre Port-au-Prince.
– Des 4x4 devraient arriver pour la mission le 13. Après, il faudra les dédouaner. Idem pour des radios, des tentes, des médicaments, sauf que la date d'arrivée n'est pas encore connue. Tout cela prend du temps. Trop de temps !
– Un nouveau bureau est en vue pour remplacer l'installation provisoire dans le collège des religieuses. Transaction encore à finaliser... Rémi négocie le montant du loyer !

À part ça, la campagne de vaccination bat son plein depuis une bonne dizaine de jours, le nombre de cliniques mobiles est monté à 6, sans compter un centre médico social de proximité, un programme de soins gynéco-obstétriques (pré et post-nataux) et un programme EJR (Enfants et Jeunes des Rues). Bref, la mission tourne à plein régime.

Des bises à tous et à la prochaine pour d'autres nouvelles !

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 17 mars 2010

Bonjour à tous !

Quelques nouveaux extraits de courriels :

Le 9
Il y a quatre jours, deux filles expatriées d'une autre ONG ont été kidnappées avec leur chauffeur sur la route entre leur bureau et la maison.
Résurrection Le chauffeur a été relâché assez rapidement. Une demande de rançon aurait été demandée. On n'a pas plus de renseignements pour le moment.
C'était un sport national ici jusqu'en 2006, mais depuis, plus rien. Du coup, toutes les ONG revoient leurs règles de sécurité à la hausse.
Plus de déplacement non-professionnel, plus de sortie après 20 h... Et sur qui ça retombe ? Sur le coordo log. Qui devient forcément, aux yeux des autres expats, l'empêcheur de tourner en rond.

Le 11
Les deux filles kidnappées ont été libérées hier soir.

Le 12
On fait le maximum pour que notre ONG soit acceptée et reconnue dans les bidonvilles où on intervient et que l'on ne soit pas pris pour cible : se faire connaître, c'est la base de la prévention des risques.
La vie continue Maintenant, il faut que je m'attaque à un gros morceau : la mise en place d'un plan sécurité. Ça fait quatre ans qu'il n'a pas été revu et il n'y a plus rien qui correspond. Il me faut évaluer tous les risques, tant pour les programmes que pour les personnes (staff national et expatrié) et y apporter une réponse préventive ET curative. Le problème, c'est que je n'ai pas QUE ça à faire...
On m'a demandé de rester six à douze mois de plus. Désolé, les gars, mais je crois que ça ne va pas être possible !

Le 16
Hier soir, j'attendais deux personnes à l'aéroport quand j'entends "Salut Rémi". Un mec avec un gilet OMS me tend la main. Il était coordo log en Angola quand on y était. Apparement, je n'ai pas changé depuis 12 ans puisqu'on me reconnait au premier coup d'oeil !


Voilà. Comme vous pouvez le deviner, travailler d'un côté du globe quand sa famille se trouve de l'autre, ce n'est pas facile tous les jours. Mais pas de panique : Rémi est solide. Et puis, comme indiqué sur la photo : la vie continue !

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 11 avril 2010

Bonjour à tous !

Bientôt quatre semaines sans mise à jour, j'ai honte. Mais que voulez-vous, une méchante angine m'a mise K.O. une bonne partie de la semaine... et puis, surtout, Rémi est rentré. Le 1er avril ! En pleine forme (enfin, bien fatigué, quand même) et la tête couverte de superbes petites tresses.
La coiffure de Rémi Alors, mission accomplie, direz-vous. Eh bien, non, pas tout à fait. Car si Rémi est actuellement en France, il n'y a personne à Port-au-Prince pour le remplacer. Et ce n'est pas parce qu'il est en France qu'il a arrêté de travailler pour Haïti ! En fait, depuis son retour, il passe même le plus clair de ses journées à travailler sur le plan sécurité. Avec en ligne de mire un possible nouveau départ d'ici quelques semaines s'il n'y a toujours personne pour assurer la coordination logistique. Un signe qui ne trompe pas sur les souvenirs (positifs) laissés par cette mission.
Certes, il y a encore beaucoup (BEAUCOUP !) à faire en Haïti. Et pendant des années. Mais des choses ont été faites. La campagne de vaccination, par exemple, est terminée. L'installation dans un bureau définitif a eu lieu. Du matériel continue d'arriver... Alors, reprendre du service après un mois de repos, c'est tentant. Il y aura donc peut-être encore des nouvelles de Rémi en Haïti.
Voilà. Affaire à suivre...
En attendant, toute la famille apprécie d'être de nouveau réunie !

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 11 mai 2010

Bonjour à tous !

Deux grandes nouvelles à vous annoncer aujourd'hui. La première ne vous surprendra pas si vous êtes passés par la page d'accueil du site : la version 2010 de L'Amérique du Sud en famille vient d'arriver à la maison. C'est un beau bébé de 650 g et de 16 cm sur 24, à la tranche toute bleue. C'est en effet la couleur qui a remporté le plus de suffrages lors de notre vote familial.
La couverture de l'Amérique du Sud en famille version 2010 Si sa lecture vous tente, il est en vente par correspondance au prix de 25 € + 3 € de participation aux frais de port. Mais vous avez aussi la possibilité de venir le chercher à la maison : vous économiserez les frais de port et gagnerez le droit de déguster l'une des bières de Rémi :-)
Rémi lui-même ne sera par contre pas là. En tout cas, pas avant un mois puisqu'il est reparti la semaine dernière pour Haïti. Et voilà la seconde grande nouvelle !
Départ plus facile que le premier pour tout le monde : on s'habitue... Et puis, cette fois, Rémi savait exactement ce qui l'attendait à l'arrivée : une ville détruite, certes, mais une équipe dont il n'avait gardé que des bons souvenirs... et la perspective de parties de pétanque endiablées puisqu'il est parti chargé de douze boules de pétanque. Rien que ça ! Bon, il avait aussi dans ses bagages quelques kilos de fromages et de charcuterie.
Cette fois, son séjour ne devrait pas dépasser un mois (« pour de vrai », j'ai envie de dire) car il espère bien être de retour en France pour son anniversaire.
D'autres nouvelles, sans doute, bientôt...

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 24 mai 2010

Bonjour à tous !

Quelques nouvelles de Rémi, comme promis...
Il a commencé son séjour en finalisant le dédouanement (bien avancé par Johnny, son homologue local) de deux 4x4 qui étaient au port depuis... deux mois. Une durée normale pour ce genre de formalité administrative. Ensuite, il a monté les galeries dessus : « un peu de main dans le cambouis ne fait pas peur à un vrai coordo log ». Maintenant, ce sont des médicaments qui sont en attente sous douane...
Rémi au volant d'un 4x4 qui sort de l'aéroport Sinon, un bâtiment est en cours de réhabilitation pour y démarrer un programme de soins obstétriques gratuits (SOG dans le jargon ONG). Une sage-femme expatriée devrait arriver pour s'occuper des accouchements.
Le plan sécurité sur lequel Rémi avait passé une bonne partie de ses journées (et de ses nuits !) en France a été validé par la chef de mission et envoyé au siège.
« Le train-train d'une mission tranquille, quoi ! »
Du côté de ceux restés en France, la vie suit son cours avec l'été en ligne de mire. Samuel a passé le dernier bac blanc de français (écrit et oral) ; le « vrai » aura lieu dans un mois. Élisa attend avec impatience que l'eau du Tarn soit suffisamment chaude pour se baigner dedans. Flo se prépare à participer à une foire du livre à Mostuéjouls, dans l'Aveyron, avec un collègue écrivain public. Elle finalise également son recueil de nouvelles (à paraître fin juin) et démarre un nouveau récit de vie la semaine prochaine. Que de mots... Que du bonheur, aussi !
Voilà. Profitez bien du retour du soleil et à la prochaine.

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 29 juin 2010

Bonjour à tous !

Cette fois, ça y est : Rémi est rentré pour de bon de Port-au-Prince. Un remplaçant a enfin été identifié, et même s'ils n'ont pas pu se voir, ils se sont longuement parlé au téléphone. La passation a donc pu se faire, peu ou prou.
Exit la chaleur haïtienne et les orages du soir, retour en France où l'été se faisait toujours attendre...
À Trébas, Rémi était attendu de pied ferme et depuis son retour, il n'a pas chômé : conseils de classe, conseil d'administration du collège, réunions diverses et variées... Sans parler de son anniversaire et de celui d'Élisa ! Il a également repris les travaux dans la maison... et le brassage de la bière ! Bref, Haïti ou pas, son emploi du temps est toujours aussi chargé.
Comme en avril, il est rentré la tête couverte de petites tresses. Différentes, mais toujours aussi jolies.
Pour les ados, la fin de l'année scolaire approche. Elle est même effective, on va dire, pour Élisa puisqu'elle a déjà rendu ses livres et que le collège est fermé jusqu'à demain pour cause de brevet.
Quant à Samuel, même s'il est déjà inscrit en Terminale S spécialité SVT, il n'est pas encore tout à fait en vacances : il lui reste l'oral de français à passer le 1er juillet. L'écrit a eu lieu le 21 juin ; a priori il est assez content de lui. Mais pour connaître les notes, il faudra attendre le 8 juillet.
La cyber-base va aussi passer en horaires d'été (de 15 h à 19 h, du mardi au samedi) mais l'écrivain public biographe va continuer à travailler pendant tous les créneaux libres : matin, soir, week-end... Quand on aime, on ne compte pas. C'est tellement vrai !
Cela dit, il va aussi y avoir des jours de détente, des pique-niques au bord de l'eau, de la musique (festival de blues à Ambialet samedi dernier, Musique en Vallée du Tarn du 1er au 8 août), de petits bonheurs éparpillés tout au long de l'été. Sans oublier le marché du dimanche matin.
Voilà. Profitez bien du soleil et à la prochaine.

Rémi - Flo - Samuel - Élisa

 
Le 16 juillet 2010

Bonjour à tous !

Avec un peu de retard sur le planning prévu (deux semaines) le nouveau livre de Flo est enfin disponible à la vente.
La couverture de Fragments de Sud Fragments de Sud - c'est son nom - est un recueil de onze nouvelles ; toutes inspirées - comme le titre l'indique - par nos différents séjours dans les pays du Sud.
Du Brésil au Sri Lanka, en passant par la Bolivie, l'Algérie, le Chili et d'autres encore, ces nouvelles sont autant de haltes ou d'invitations au voyage. Leur lecture enchantera vos vacances !
Le livre de 154 pages est vendu 11 € + frais de port. À moins que vous ne préfériez venir le chercher à la maison... ou sur le marché !
Dans tous les cas, nous vous souhaitons un excellent été.

Rémi - Flo - Samuel - Élisa